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Le rituel d’un joueur d’échecs

Quand on dit échecs, on pense stratégie, tactique, coup de génie. On se concentre sur ce qu’il s’est passé sur l’échiquier, mais qu’en est-il du joueur ? Parce que oui, c’est bien lui qui fait avancer les pièces.

Je vais vous parler de mon parcours de joueur d’échecs. Du déroulement et de ce à quoi je pensais avant chaque match, mais aussi pendant la partie et après, car même après une victoire ou une défaite, on y repense à notre partie.

Le pré match

Pour vous mettre dans le contexte, j’ai fait de la compétition et je jouais dans l’équipe Régionale de mon club. Les matchs avaient souvent lieu le dimanche à 14h et la rencontre se faisait soit au club adverse, soit dans notre club.

Les parties se jouaient en cadence Fischer, c’est-à-dire que vous avez 1h30 + 30 secondes par coup pour finir le match.

11H

C’est le début de matinée, je prépare à mon match. Je me dis que je vais ressortir un bouquin sur les ouvertures. Juste histoire de caler une petite variante de derrière les fagots pour prendre l’avantage, et finir rapidement ma partie.

Je regarde la feuille de match pour voir l’ELO de mon adversaire. Hum c’est un client sérieux. Ça sent la partie longue, quand je dis longue, c’est au minimum 4 heures. Je m’imagine déjà de passer de longues heures, assis sur une chaise, à philosopher sur une position d’échecs.

13H

Moment du repas. Quand on jouait à l’extérieur, on allé se faire un resto avec les joueurs du club. Je voyais ce qui voulait vraiment gagner … et les autres. Parce que oui prendre une bonne grosse choucroute avant une partie, c’est assumer le fait qu’il faudra la digérer pendant son match.

Il y a toujours les éternels chambreurs (souvent les joueurs aux derniers échiquiers) qui pensent écraser leur adversaire en 20 coups, mais souvent se retrouvent avec une pièce en moins à ce moment de la partie.

14H

Bientôt le début du match, parce que oui, il y a toujours du retard, c’est aussi ça les échecs. Je remplis la feuille de partie. Un moment délicat quand il faut écrire le nom de son adversaire, pas toujours compréhensible (beaucoup de joueurs d’échecs viennent des pays de l’Est, car c’est un jeu très populaire là-bas).

Les formalités faîtes, on se regarde dans les yeux, un peut comme une scène de cow-boy. Qui va remporter ce duel ? On se sert la main et on joue les premiers coups.

Pendant le match

L’ouverture

Il y a 2 types de joueurs :

  • Le joueur qui met 10 secondes pour jouer un coup, l’air serein
  • Ou l’autre, qui met 10 minutes pour jouer un coup. A quoi pense-t-il ? A la délicieuse choucroute qu’il a mangée ce midi ?

Personnellement, je fais partie du premier type.

Allé, je tente une variante que j’ai vue ce matin dans un livre. Je me dis que si Kasparov l’a joué, c’est qu’il y a une bonne raison. Malheureusement (pour moi) je n’ai pas le même niveau de Kasparov. Je commence à avoir les mains moites.

Le milieu de partie

La position devient vite complexe autant pour moi que pour mon adversaire. J’essaye de transposer dans quelque chose que je connais. Ça marche, je stabilise la position. NE JAMAIS NÉGLIGER LES OUVERTURES. Révisez vos classiques avec nos mugs ouverture !

Le milieu de partie, c’est le moment où tu peux te lever de ta chaise pour regarder les matchs de tes collègues. J’en déduis qu’il faut vraiment que je gagne ma partie pour ajouter ce point décisif pour remporter la rencontre.

La finale

En principe à ce moment-là, j’ai dépassé les 40 coups et ça fait bien 3 heures que je suis sur ma partie.

Mais la finale, c’est une autre sensation, parce que tu regardes la pendule pour voir le temps qu’il te reste. Tu te demandes comment tu vas bien pouvoir finir gagnant.

J’évite les finales de fou parce que ce n’est pas mon point fort. Je préfère les cavaliers et les tours.

J’ai pratiqué beaucoup de finales pour savoir que je suis dans une position gagnante, eh oui lire quelques livres ça aide !

Je force mon adversaire à concéder la partie au bout de 60 coups. Une belle partie qui a fait que notre club remporta la rencontre

Le post match

A chaud

Tous les joueurs qui ont fait de la compétition pourront confirmer, qu’après la partie, il y a … l’analyse de la partie. Souvent avec ton adversaire, mais aussi avec d’autres joueurs qui ont finit avant toi. J’appelle ça le moment “si” :

  • “Si je n’avais pas joué ce coup, j’aurais pris l’avantage”
  • “Si tu avais pris avec ce pion, j’aurais eu une meilleure finale”

Evidemment c’est un débat sans fin puisque chacun refait sa partie à sa manière. Tout le monde donne son avis, surtout ceux qui n’ont pas joué !

A froid

Quand je dis à froid, c’est sur le chemin du retour pour rentrer chez soi. Dans la voiture ça parle encore des coups de génie qui rendrait les grands-maîtres jaloux : “J’ai fait un sacrifice sur son pion, il n’a rien compris” “Mon attaque était tellement forte que j’ai vu la peur dans ses yeux”

On aurait pu croire qu’on venait de remporter une finale de championnat du monde par équipe.

C’est tout ça les échecs. On retient souvent que les coups joués, mais c’est tout un rituel qui se fait avant, pendant, et après un match. Et là, je ne vous ai parlé que d’un match. Imaginez un tournoi qui se déroule sur une semaine ? Mais ça, c’est une autre histoire !

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